Certains marchent seuls, certains marchent en groupe et d’autres en famille. Certains marchent pour garder la forme, certains pour se changer les idées et d’autres pour relever des défis. Et puis, il y a les épicuriens qui aiment mélanger les genres.
Peu importe votre profil, peu importe la distance parcourue, peu importe le lieu où vous vous rendez, les recherches scientifiques sont unanimes : marcher, c’est bon pour la santé. Bon pour notre santé physique et bon pour notre santé mentale également.
Marcher permet aussi d’aller à la rencontre : de soi, des autres et de la nature. Se mettre en marche est donc une expérience profonde et parfois transformatrice.
Et si marcher était aussi une expérience à partager, une expérience qui nous enrichit ? Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de de vivre cette expérience à deux reprises et dans des contextes très différents. J’ai envie de vous raconter ce que j’ai découvert. Suivez-moi !
Marcher pour se retrouver et …
Nous sommes à l’aube du déconfinement et cela fait longtemps que je n’ai pas vu ma sœur, Aurélie. Elle propose de me rendre visite et de profiter du beau temps pour envisager une activité à l’extérieur. Je lui donne rendez-vous chez moi et lui propose d’aller nous balader, elle accepte sans hésiter. J’habite une petite ville proche de la campagne et je n’ai pas envie de prendre ma voiture pour rejoindre le départ d’une balade. Je sors donc la carte de la Maison du Tourisme Condroz-Famenne et je regarde les possibilités au départ de mon domicile : aucune promenade balisée ne passe à proximité. En examinant la carte de plus près, je découvre qu’il existe des chemins de liaison entre certains parcours : voilà l’occasion toute trouvée d’organiser notre propre circuit au départ de la maison. Fermer la porte à clé et démarrer : quel plaisir !
Ma sœur arrive et nous nous mettons en marche, ravies de nous revoir après de si longues semaines de confinement. Alors que j’utilise toujours les cartes au format papier, Aurélie est quant à elle très connectée. Elle appuie sur un bouton de sa montre et m’explique qu’elle est reliée à une application installée sur son téléphone. Grâce à cela, nous allons pouvoir connaître le nombre de kilomètres parcourus, le dénivelé, le rythme et la durée de notre joyeuse randonnée. Voilà que ma sœur m’initie à la technologie.
Nous suivons les chemins et sentiers, nous laissant émerveiller par un arbre, un paysage ou encore une belle propriété, sans nous perdre. L’alliance de ma carte, de son GPS et du balisage est efficace. Comme prévu nous rencontrons les chemins de liaison entre les circuits de promenades balisés : nous sommes capables de nous concocter notre propre randonnée !
Tout au long du parcours, nous discutons, la vie reprend son cours. Nous parlons de nos projets pour l’été et émettons quelles idées pour passer du temps ensemble. Probablement à vélo et à pied aussi. Elle aimerait tester l’itinérance et le bivouac, je sens qu’elle souhaiterait que je partage cette expérience avec elle. Je sens que je pourrais me laisser tenter.
Aujourd’hui, nous avons marché pour nous retrouver, et sans le vouloir, nous avons aussi augmenté nos connaissances. J’en sais plus sur l’utilisation de la montre connectée, peut-être même que je pourrais me laisser tenter. Nous avons testé les chemins de liaison et découvert que nous sommes capables de préparer notre propre randonnée. Nous avons parcouru 12km sans nous en rendre compte !
Marcher pour aller mieux et …
Nous sommes samedi et je reçois un message de mon amie Nancy qui ne semble pas en forme. Je décode son besoin de prendre l’air et celui de me partager ce qui lui cause du souci. Comme nous habitons à quelques dizaines de kilomètres l’une de l’autre et qu’il va faire beau durant tout le week-end, je pense qu’une activité à l’extérieur serait toute indiquée. Et pourquoi pas une petite marche ? Elle aime le contact avec la nature et je sais que les bienfaits d’une telle activité sont nombreux.
Là encore, je consulte la carte des promenades de la maison du tourisme, et à mi-chemin entre nos domiciles, je repère une balade balisée d’environ 5 km : la promenade de l’Ywoigne. Cela nous permettra de marcher et surtout discuter sans nous obliger à vérifier la carte aux croisements plus complexes. Elle accepte ma proposition et nous fixons notre rendez-vous pour le lendemain au départ de l’église de Mont-Gauthier.
Lorsque j’arrive au point de rendez-vous Nancy est déjà là, elle enfile ses baskets. Je lace mes chaussures et nous voilà parties pour une marche santé-retrouvailles-discussion. Toujours accompagnée de ma carte en papier, nous débutons le tracé et échangeons quelques nouvelles.
Après quelques centaines de mètres, Nancy s’arrête en bordure du chemin pour observer quelques fleurs dont elle me donne le nom. Moi, je n’y connais pas grand-chose en botanique mis à part les
pissenlits, les boutons d’or et les marguerites. Ravie de découvrir l’identité de ces taches de couleur, j’en prends en photo quelques-unes. Il se fait que ces pauses se répètent tous les 20
mètres.
Je suis complètement éberluée par les connaissances de Nancy en la matière, et je lui partage mon étonnement. Elle me raconte alors d’où lui vient cette passion et comment elle a ensuite amélioré
ses compétences en la matière. Nous progressons maintenant à la vitesse de deux tortues : je tire le portrait à tout ce qui attire son attention le long du sentier qui nous amène au bord de
l’Ywoigne, qui coule en contrebas.
Au bord de la rivière, nous profitons de l’endroit pour faire une petite pause à l’ombre. Nancy souhaite prendre de la hauteur et j’en profite pour lui tirer le portrait, car habituellement elle n’aime pas être prise en photo. Lorsqu’elle me rejoint, je lui montre le cliché et elle est subjuguée : je crois que j’ai marqué des points aujourd’hui !
Nous échangeons aussi sur l’atmosphère du lieu : sommes-nous toujours en Wallonie ? Notre imagination nous pousse à croire que ce petit coin de Condroz a des airs de Vosges ou même de Jura…
Nous continuons notre progression le long de l’Ywoigne, nous traversons une partie du village de Chevetogne et nous nous dirigions maintenant vers son monastère. Çà et là, nous nous arrêtons pour observer les plantes et autres fleurs qui bordent le chemin. Nancy ne se souvient pas toujours de leur nom, mais je perçois ses yeux qui pétillent même lorsque sa mémoire lui fait défaut. Entre deux observations, nous discutons de ce qui lui mine le moral et nous échangeons quelques pistes pour améliorer la situation.
Nous arrivons à notre point de départ, l’église de Mont-Gauthier, et trois heures se sont écoulées depuis.
C’est bien la première fois que je prends autant de temps pour parcourir une distance de 5km, et j’en suis ravie. Même si ses problèmes n’ont pas disparu, mon amie semble aller mieux. Quant à moi, j’ai découvert qu’elle possédait une compétence particulière et aussi son plaisir de m’en faire bénéficier. Quelle enrichissante sortie, non ?
Et si les marcheurs étaient des passeurs d’expérience(s) ?
Qu’en pensez-vous ?
A bientôt, à pied, sur nos chemins et sentiers,
Emilie
Envie de vous promener autour du village de Chevetogne ?
Consultez les offres de balades proposées par la Maison du Tourisme Condroz-Famenne.